La terre nous lance un cri d'alarme et de nombreuses personnes tentent d'y répondre avec les moyens qu'ils ont à leur disposition. Chaque petit geste compte et la saine gestion de nos ressources naturelles est maintenant un enjeu très important pour notre avenir.

L'agriculture en est un bon exemple. Alors que pendant des dizaines d'années nous avons "usé la terre" avec des cultures abusives et par l'utilisation de pesticides, nous commençons à ressentir les conséquences de nos actes et ce n'est qu'un début.

Les agriculteurs sont souvent pointés du doigt mais ils doivent survivre dans une industrie toujours plus capricieuse se mesurant avec des géants qui font de la production de masse ne laissant que peu de place aux autres.

Quelles ont été nos erreurs dans les dernières décennies? Utiliser des pesticides, ne pas respecter le cycle normal de régénération de la terre? Vouloir toujours produire plus à moindre coût pour répondre à la demande toujours en augmentation? Difficile à dire, un peu de tout ça très certainement.

Mais le but de ces lignes n'est pas de pointer du doigt le travail des agriculteurs, mais bien de souligner les actions de l'un deux, Christophe Piquet, qui a décidé de prendre fermement position pour l'environnement et pour dénoncer l'agriculture abusive auquel il a pris part pendant 30 ans.

Il a décidé, pour se racheter de ses fautes envers notre planète, de planter 1000 arbres sur son exploitation de 32 hectares.

Voici quelques extraits de l'entrevue qu'il a accordée à Europe 1 qui explique son geste :

« J’ai pollué les sols pendant 30 ans, je demande pardon aux générations futures [...] Vous ne pouvez pas imaginer comment je regrette aujourd’hui, je demande pardon. »

« Pendant 30 ans, j’ai dévasté, j’ai utilisé des produits chimiques, des engrais. J’ai arraché des arbres… Toutes les bêtises qu’il y avait à faire, je pense que je les ai faites. Vous ne pouvez pas imaginer comment je regrette aujourd’hui. Je demande pardon à toutes les personnes, plutôt jeunes, parce qu’elles vont en subir les conséquences ».

« J’ai usé la terre, j’ai massacré la matière organique, l’humus dont on a tant besoin. Il va falloir maintenant 100 ans pour retrouver le niveau de la terre quand mon père me l’avait confiée dans les années 80 »

« Les arbres vont puiser tous les éléments fertilisants très profonds, vont descendre la température du sol d'un degré et (…) vont favoriser toute la vie microbienne des sols. Quand on plante un arbre, on redonne la vie (…) Tout démarre de là »

« Aujourd'hui, j'ai la fierté de pouvoir produire en dépolluant, n'est-ce pas formidable ? ».

Un regard différent sur une industrie qui est présentement en crise et qui devra se transformer drastiquement dans les prochaines années.

Source : Europe1

Crédit photo à la une : Facebook/Konbini