Deux ex-juge affirment que l'indignation doit persister face au drame de la petite de Granby
Partager sur Facebook"« N'arrêtez pas. Sortez publiquement, dénoncez ! »"
Par Nathalie Tremblay
La mort de la petite fille de Granby a levé un vent d’indignation dans la population de la province.
Tous veulent trouver un coupable et s’assurer qu’une telle chose ne se reproduise plus.
Certains pensent que les mauvaises personnes sont pointées du doigt, mais Andrée Ruffo, une ancienne juge qui a longtemps pratiqué en chambre de la jeunesse, pense que ce mouvement est très bénéfique et qu’il servira nos enfants dans le futur.
« On a des drames d’enfants qui reviennent sans cesse. Mais le problème, c’est que la semaine d’après, on n’en parle plus. J’espère que, cette fois-ci, ça va amener de grands changements », explique-t-elle au Journal de Montréal.
C’est dans un jugement qui date de 2018 que des faits troublants ont été découverts à savoir qu’une pédiatre avait signalé à la Direction de la protection de jeunesse que l’enfant souffrait d’une grande détresse psychologique.
Que ses parents avaient besoin d’être encadrer dans leurs rôles parentaux et que des policiers s’étaient rendus à leur domicile à de nombreuses reprises.
« Je n’ai jamais vu dans ma pratique un rapport aussi dramatique pour un enfant. Malgré tout, on n’a pas pris les mesures pour la protéger, c’est inconcevable », continu l’ex-juge Ruffo.
Selon elle, dénoncer la maltraitance faite aux enfants est essentiel, ce drame doit faire réagir les gens.
« Je dis aux gens : ‘‘N’arrêtez pas. Sortez publiquement, dénoncez ! Quand un enfant est en situation de maltraitance, n’arrêtez jamais. Jusqu’à ce que l’enfant soit soulagé’’ », affirme-t-elle.
Une autre ancienne juge, Nicole Gibeault maintenant à la retraite, est d’accord avec cet ordre d’idées.
« Collectivement, on doit tous dénoncer. On va peut-être trop dénoncer ? Et alors ? Si on pense et qu’on a des doutes, alertons, explique-t-elle. J’aime mieux qu’on achale et qu’on renverse chaque pierre, si c’est pour enlever un potentiel de dangerosité envers un enfant.Si chacun, individuellement, on attend au lendemain, ça ne marche pas. »
Nous devons réagir collectivement et garder cette colère pour ne plus hésiter à dénoncer lorsqu’il y a un doute sur le bien-être d’un enfant.
Le système n’est pas parfait, il l’a prouvé récemment, mais nous faisons partie intégrante de ce système et c’est à nous de faire une différence.
Source: Journal de Montréal
Crédit photo : Capture d'écran Facebook / LesFrancsTireus / Nicole Gibeault
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