Aller chez le coiffeur, un luxe de plus en plus difficile à s'accorder au Québec
Partager sur Facebook"Selon vous, est-ce qu'aller chez le coiffeur c'est un luxe ou une nécessité?"
Par Nathalie Tremblay
Vous aimez sortir du coiffeur et avoir la chevelure digne d’une couverture de magazine? Il faut être prêt à en payer le prix. Selon ce que rapporte TVA Nouvelles, la facture du coiffeur a augmenté en moyenne de 15 %, une hausse record.
Le prix d’une coupe pour homme est maintenant d’environ 40 $. Mais si vous êtes une femme et que vous désirez une transformation, vous pourriez débourser jusqu’à 400 $. Une métamorphose qui vaut son pesant d’or.
Jenny Giroux, propriétaire d’un salon de coiffure à Blainville explique au Journal de Montréal :
«Nos fournisseurs ont augmenté leurs prix de 19% au cours des 18 derniers mois. C’est fou!»
« On ne pouvait pas augmenter nos prix à nos clients à la même hauteur. On y est allé avec la logique. Par contre, on fait moins de profits qu’avant », a-t-elle ajouté.
Obligés de fermer pendant la pandémie, les salons de coiffure n’ont pas la vie facile pendant plusieurs mois. Cela a eu des impacts considérables qui se manifestent encore à ce jour.
Jessica Henri, propriétaire du salon L’Émèchée explique également au Journal de Montréal que les clients sont plus exigeants et demandent une facture détaillée pour les services qu’ils reçoivent :
«Auparavant, quand on affichait nos prix, les taxes étaient incluses. Là, on ajoute les taxes sur nos prix. Maintenant, j’ai des factures détaillées avec les produits utilisés et le temps de la coiffeuse pour expliquer les prix aux clients.»
Propriétaire de 5 salons de coiffure, Mathieu Courtemanche rapporte au Journal de Montréal : «Les gens font plus beaucoup attention à leur portefeuille.»
Plusieurs clientes décident d’aller en pharmacie pour faire l’achat de produits et vont étirer le délai entre deux coupes, sans compter qu’elles vont souvent se coiffer à la maison.
La pénurie de main d’œuvre n’échappe pas à ce secteur, les propriétaires de salon ont beaucoup de difficulté à trouver du personnel. La pandémie ayant ouvert la porte aux employés pour faire des coupes à domicile.
«C’est ce qui nous a fait le plus mal. Durant la pandémie, les employés ont commencé à faire des coupes à domicile durant la période où on n’était pas ouverts au maximum de notre capacité. Il y en a d’autres qui se sont loué des studios avec un petit loyer. Ils se sont dit: “Pourquoi je donnerais la moitié de ma paye à un salon?”», conclu M. Courtemanche.
Selon vous, est-ce qu’aller chez le coiffeur c’est un luxe ou une nécessité?
Deux ans après la pandémie, des coupes de cheveux plus chères que jamaishttps://t.co/Vp3aRBZM64
— TVA nouvelles (@tvanouvelles) January 24, 2024
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