Sophie Prégent se confie avec honnêteté sur sa participation à la docu-réalité sur l'autisme
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"Un adulte qui n'aura jamais la même autonomie qu'un adulte normal."
Par Nathalie Tremblay
Récemment en entrevue à l’émission Bonsoir Bonsoir, Sophie Prégent y est allée de confidences très touchantes sur son quotidien avec son fils Mathis.
Lorsque Jean-Philippe Wauthier, l’animateur de l’émission, lui demande ce qui lui prend le plus de temps parmi toutes ses occupations professionnelles et personnelles, elle répond sans hésiter : « Être maman ».
La réalité avec un enfant autiste est tout autre. Son fils a maintenant 17 ans et sera bientôt un adulte, mais un adulte pas comme les autres.
Un adulte qui n’aura jamais la même autonomie qu’un adulte normal.
« Je vis avec un enfant qui a une réalité que j’essaye de comprendre et à laquelle j’essaye de m’approcher, mais je ne suis pas autiste. Je ne le comprends pas de l’intérieur.
Je suis obligée d’admettre ça avec beaucoup d’humilité et essayer d’y aller table rase, de l’écouter et de le comprendre », explique-t-elle en toute franchise. Un processus long auquel elle fait face un peu chaque jour.
La famille a d’ailleurs décidé de faire partie d’une série documentaire sur l’autisme qui portera le nom d’Autisme bientôt majeur. Charles Lafortune a eu l’idée de produire cette émission suite à des commentaires haineux sur les réseaux sociaux.
Il a voulu faire connaître la réalité de l’autisme au quotidien, de celui qui vieillit et qui ne reçoit plus ou presque plus de ressources de la part du gouvernement après sa majorité alors qu’il n’est pas autonome.
Elle explique que le développement de son fils est différent. Que son bonheur ne tient pas à ses réussites académiques.
Son bonheur est simple et elle le comprend, elle arrive à le combler. Elle ne compare pas sa vie à la sienne. Elle veut l’accueillir et non le comparer.
Elle avoue avoir participé au projet de la série documentaire parce que c’est Charles Lafortune qui la produit et parce qu’elle voulait avoir un regard sur le résultat même si elle n’était pas à l’aise. Elle qui commence, maintenant que les tournages sont débutés, à être plus heureuse et plus sereine avec cela.
L’animateur lui demande alors si Mathis est heureux devant les caméras, ce à quoi elle répond en riant :
« Lui, il s’en sacre! »
Elle explique que tout devient beau pour Mathis car il vit intensément devant une caméra. Il existe tout simplement. Il n’a pas de jugement et n’a pas peur de quoi il a l’air. Même si ses vêtements sont sales et ses cheveux en bataille. Il est vrai tout simplement.
Son fils lui a appris à vivre sans jugement, même si parfois encore, elle trouve le concept difficile à mettre en pratique.
Une série poignante de 10 épisodes-chocs d’une demi-heure qui nous plongera au cœur de l’univers de jeunes autistes, diffusée cet automne sur les ondes de MOI ET CIE.
Quelle femme inspirante!
Merci de nous faire vivre de si beaux moments et de montrer à d’autres parents qui vivent aussi avec l’autisme qu’ils ne sont pas seuls.
Source : Facebook/BonsoirBonsoir
Crédit photo : Instagram
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