Comment ne pas être consterné, sans voix, le coeur flétri et l'âme en peine du départ de la petite Rosalie, deux ans, tué par les mains de celle qui l'a bercé.

Le coeur d'une mère, celui d'un père, l'autre d'une tante ou d'un ami, il est impossible de rester de glace devant une telle horreur. 

Ce matin, j'ai les mots en larmes, je ne sais même pas comment exprimer mon malaise face à une société qui a laissé ses malades, êtres des malades ambulants, sans soins, sans suivi, sans soutien quelconque.

Parce que oui, la petite Rosalie vivait dans un milieu difficile avec une maman toxicomane.

Une maman qui avait plusieurs connaissances, une femme qui, malgré ses problèmes, avait à sa charge une petite fille de 2 printemps.

Comment en tant qu'humain, on peut se déresponsabiliser d'une telle tragédie ? Comment peut-on laisser une situation aussi fragile, perdurer comme une trame de fond dans le film de la vie ?

C'est comme si, tout le monde avait les yeux fermés... Tout le monde voit, mais personne ne parle. Comment peut-on être au courant qu'une maman n'a pas les qualifications pour aimer et protéger son enfant et ne rien faire.

Aujourd'hui la petite Rosalie est sortie de l'ombre d'une enfance certe difficile pour rejoindre la lumière éblouissante des anges...

Et la dernière chose qu'elle a vue avec ses petites pupilles, c'est sa maman qui n'était plus la sienne, lui arracher le souffle...

Ce matin j'ai mal à la vie.

J'ai mal, car je pense que la mort absurde et indigne de cette petite fille aurait pu être évitée, si le système de protection de nos enfants avait été à la hauteur de la beauté de cette petite fleur...