Lettre bouleversante d'un petit garçon qui a arrêté le sport pour un coach trop compétitif
Partager sur Facebook"On a eu les larmes aux yeux en lisant ce texte de Dan Pou."
Par Nathalie Tremblay
En tant que parents, on espère toujours faire du mieux qu'on peut pour nos enfants. On les inscrit à certaines activités, par exemple les activités sportives, pour les faire bouger et espérer qu'ils auront un maximum de plaisir.
Peu de parents inscrivent leurs enfants à une activité sportive comme le hockey en espérant que leur progéniture devienne le prochain Maurice Richard. Et de voir un enfant aussi déçu que le petit garçon dans le texte qu'on vous présente, ça brise le coeur.
Ce n'est pas sa maman, ni son papa qui l'ont blessé: C'est la faute à un coach trop compétitif qui n'oeuvre certainement pas dans le bon domaine.
Voici le texte de Dan Pou partagé sur la page Facebook de Bouchard en parle:
"Dan Pou a lu un témoignage à tirer les larmes. Laissons les enfants être des enfants !
Voici la lettre :
J’ai accroché mes patins... à 10 ans.
Salut coach, c’était le 19 janvier 2019
J’ai 10 ans, j’aime jouer au hockey, j’en suis à ma 4ème saison j’aime faire partie d’une équipe, j’aime me faire de nouveaux amis. Je vais au hockey pour m’amuser et parfois oublié mes soucis quotidien vécu à l’école, à la maison ou ailleurs. J’aime entendre les partisans qui nous encouragent... Je n’ai pas le talent pour jouer dans les ligues élites et ce n’est pas important pour moi.
La saison dernière avec mon équipe nous avons gagné les séries, notre coupe Stanley, contre une équipe qui n’avait connu aucune défaite durant la saison. Pourtant, nous étions une équipe de milieu de classement, pas si bonne que cela en fait. Mais nous avons formé une famille avec un entraîneur chaleureux et valorisant, un leader positif, un motivateur,. Une équipe dont chacun des joueurs avait une place importante et que sans l’un de nous, l’équipe n’était rien.
Cette saison c’est différent, une nouvelle équipe, des nouveaux coéquipiers, des nouveaux entraîneurs. J’entame la saison avec espoirs et motivation. Je suis le vétéran de ma nouvelle équipe, bizarre à dire vétéran à 10 ans. Dès le début de la saison mon nouvel entraîneur me dit: « tu es le plus faible de l’équipe et tu devras travailler plus fort que les autres pour garder le rythme ». Je sais bien que j’ai des faiblesses et j’espère que les enseignements de mon nouvel entraîneur me permettront de m’améliorer.
J’ai du cœur et j’aime mon sport, je ne suis qu’un atome B après tout... Je m’inscris à une école de hockey afin de m’améliorer et développer certaines habiletés qui m’aideront dans la pratique de mon sport. Toutefois, plus la saison avance, plus je suis déçu de ma nouvelle équipe. Nous gagnons nos matchs, nous sommes même en tête de classement mais, les coéquipiers se disputent dans la chambre, les passes ne viennent pas, les joueurs comptent leurs buts respectifs… Se sont toujours les mêmes joueurs qui jouent au centre, je trouve cela triste pour les ailiers qui eux aussi aimeraient bien jouer au centre. Moi je suis un défenseur ça ne me touche pas vraiment mais...je vois bien la tristesse dans les yeux de mes coéquipiers.
Le 19 janvier, je m’en souviens parce que c’est la dernière fois que j’ai joué au hockey. C’est le 4ème match du tournoi, nous sommes en début de 3ème période, l’équipe adverse marque un but, le compte est 3-2 pour nos adversaires.
Mon entraîneur décide que je dois m’asseoir au centre du banc je ne jouerai plus le reste de la partie. Je ne comprend pas, j’ai donné mon effort mais le joueur adverse était plus rapide. Je suis triste. La partie se poursuit mais je ne la vois pas car les larmes obstruent ma vue, je sais cependant que nous sommes à 4-4 à la fin de la période.
Le match se termine en prolongation au compte de 5-4 pour l’équipe adverse. Je suis resté plusieurs minutes au centre du banc, seule avec ma colère, ma peine, ma déception et … l’humiliation. Ce jour là, je suis retourné à la maison en pleurant de ne pas avoir joué comme les autres, 71 km de route à pleurer en silence dans la voiture. Je suis entré à la maison et je me suis couché, je suis resté dans mon lit 3 jours, 3 jours pour un garçon de 10 ans c’est long, c’est très long… J’ai beaucoup pleuré, j’étais blessé.
Quelques jours plus tard, le 22 janvier, je t’ai croisé coach à l’aréna, je t’ai salué chaleureusement espérant voir un signe annonçant une fin de saison heureuse. Toi mon entraîneur, un père de famille, un adulte….tu m’as simplement regardé et ignoré. Moi le petit défenseur atome B ce que je souhaitais c’était de jouer au hockey. J’étais prêt à pardonner, à passer à autre chose...
Coach tu as gagné, je ne joue plus au hockey, je ne fais plus partie de ton équipe. Tu as gagné coach, moi le petit gars de 10 ans, le #5 que tu as si gentiment gardé au banc durant les 12 dernières minutes de jeu, pour gagner un match que tu as perdu… J’ai accroché mes patins le 19 janvier 2019. Cette date je vais m’en souvenir car j’ai appris que certains adultes n’ont pas leur place dans le sport récréatif…
ex-joueur #5"
Source: Facebook de Bouchard en parle
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