Anick Lemay publie un nouveau texte poignant concernant son cancer...
Partager sur Facebook"On la trouve si forte et si courageuse de partager ce qu'elle vit avec nous! On lui envoie plein d'amour. "
Par Nathalie Tremblay
Si on avait à décrire Anick Lemay en un seul mot, ce serait certainement celui-ci: COURAGE. Parce qu'il en faut pour combattre bravement la maladie (elle a annoncé il y a plusieurs semaines être atteinte d'un cancer du sein).
Il en faut encore plus pour accepter d'en parler, surtout quand elle sait très bien que son histoire sera lue par des milliers de gens, considérant le fait qu'elle est très connue. Elle décrit d'une façon magnifique chaque étape, chaque sentiment, chaque état d'âme.
Vendredi dernier, elle a encore publié un nouveau texte sur le site d'Urbania. Toujours poignant, on a encore une fois l'impression de la connaître. On vous en montre deux extraits:
Le problème c’est que je plie pas. De la taille au cou, ça plie pu. Je dors sur le dos depuis deux mois. Quand j’ai mal au cœur post-chimio, je peux pas me rouler en boule autour du bol de toilette frette en attendant que la pilule anti-vomi fasse son effet. Chus raide comme une barre.
Une mastectomie bilatérale avec évidement axillaire, ça guérit pas du jour au lendemain. Pour t’imager la chose, visualise ta poitrine, tes avant-bras, tes aisselles et tes omoplates comme un bloc. Imagine que ton dentiste te gèle tout ça comme pour un traitement de canal de quatre heures. Tu sais, quand tu touches ta joue après l’intervention? Ben c’est ça. Mon bloc à moi, il est gelé de même. Depuis le 11 avril. Fait que je plie pu.
Ça va passer, je le sais. Ça prend du temps pis ça adonne que j’en ai tout plein, par les temps qui courent. Mais en attendant, la chimio est juste plus tough su’l body.
On espère tellement qu'elle ira mieux bientôt!
Voici le deuxième extrait:
Je pourrais chialer, maudire, tempêter, gronder sourdement ou exploser comme un volcan. Je sens tout ça en moi, par moment. Mais comme la vie est ben faite, quand ça arrive, y’a une porte qui s’ouvre sur quelqu’un et mon cœur dévie de sa coulée de lave.
Ce matin-là, la porte s’ouvre sur Pedro. On est les deux seuls patients (dont une impatiente, moi) dans l’aile d’oncologie. Il est 7 h. Il passe en premier à la prise de sang, puis c’est mon tour. Un homme sans âge, droit, fier, bien vêtu, le cheveu et l’œil foncé. Il me fait penser à mon papa. Je vois dans son regard ce que j’aime par-dessus tout : un amusement. Une pointe de dérision heureuse. Dans cet univers (in) hospitalier, je les spot rapidement, ceux qui ont ça dans l’œil.
Le fatalisme ne fait pas partie de cet homme. J’aime ça. Je suis allergique aux victimes. Ça me prend de la colonne, de l’humour et de l’abnégation. Facile de même! Il avise mon afro comme un gentleman et on se présente. Il est médecin. Il vient de Rio de Janeiro, mais le Québec est son pays depuis longtemps. Ça a commencé par le poumon, il y a quelques années. C’est maintenant généralisé. Il vient à l’hôpital chaque jour que le Bon Dieu amène. C’est normal, il est docteur! De la répartie en plus''
Merci, Anick, pour ton partage. Tu es une femme magnifique et inspirante.
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