Poignant: La mère d'une jeune fugueuse livre un bouleversant témoignage...
Partager sur Facebook"Ouf ! Parfois, on a beau tout faire pour nos enfants, ils n'empruntent pas le chemin qu'on aimerait pour eux ! "
Par Nathalie Tremblay
On le sait : La série Fugueuse a mis en lumière un véritable problème de notre société, et si on savait déjà que la prostitution existait au Québec, de voir réellement le processus par lequel nos jeunes filles sont recrutées a fait faire une véritable prise de conscience à tout le monde.
En entrevue avec TVA Nouvelles, une ancienne fugueuse, Sophie Lavoie Coursolle, a accepté de se confier sur l'enfer qu'elle a vécu. Violée, abusée, violentée et carrément battue, elle s'est sorti de ce monde, mais pas sans en avoir garder un traumatisme certain.
Le témoignage de sa maman est également bouleversant: C'est avec ce genre d'histoires qu'on constate que personne n'est à l'abri et que même les meilleures familles peuvent être touchées:
''J’allais lui amener du linge dans un squat avec 40 membres de gang. Cela me brisait le cœur de repartir et de la laisser là-dedans, mais je ne pouvais rien faire de plus que l’épauler. Elle était adulte. [...] Je regardais les photos de Sophie petite et je pleurais. Je me disais: “je ne l’ai pas mise au monde pour ça''
Lise Lavoie a d'ailleurs admis avoir souffert de dépression pendant des années, et nos coeurs de parents sont parfaitement capables de comprendre. La douleur et l'impuissance qu'elle vivait devaient être terribles à gérer.
Heureusement, la jeune femme a quand même toujours pu compter sur l'amour inconditionnel de sa maman, qui n'a jamais cessé de croire en elle:
''Beaucoup m’ont dit "laisse tomber, tu ne peux plus rien pour elle", mais j’ai toujours su que ma fille avait un bon fond et qu’elle s’en sortirait un jour''
Parce qu'un parent reste un parent et qu'on aime toujours nos enfants, elle raconte:
''Je n’ai jamais eu honte. Quand elle débarquait du bus, chez moi, à Sherbrooke, en roulant des fesses dans son jean troué, tout le monde comprenait ce qu’elle faisait. Mais moi je m’en foutais, je la prenais par la main pareil.''
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