Allégations très choquantes de violence à l'émission La Voix et Les Dieux de La Danse
Partager sur Facebook"À quel moment les gens vont-ils comprendre que le ''pouvoir'' qu'ils ont ne leur donnent de droit sur personne?"
Par Nathalie Tremblay
Si vous ne vivez pas dans une grotte, vous êtes déjà au courant que d'énormes scandales ont éclaté dans le milieu artistique québécois cet automne, entraînant avec eux la chute de plusieurs gros noms comme Éric Salvail, Gilbert Rozon et bien d'autres. Si les scandales dont on parle était majoritairement de nature sexuelle, ce ne sont pas les seuls à avoir vu le jour.
Récemment, ce sont les émissions La Voix et Les Dieux de La Danse qui ont attiré l'attention alors que le chorégraphe des émissions, Steve Bolton, est au coeur de plusieurs allégations de violence psychologique et physique, et qu'il est également accusé d'entretenir un climat et des conditions de travail qui sont carrément innacceptables.
Ce sont 18 danseurs qui ont témoigné et 11 plaintes qui ont été faites. Apparemment, le chorégraphe était violent verbalement et physiquement. On rapporte, par exemple, qu'il prolongeait les séances d'entraînement assez longtemps pour causer des blessures, qu'il empêchait les danseurs de prendre des pauses ou encore qu'il les empêchait de boire de l'eau.
Plusieurs témoignages choquants ont été recueillis par La Presse:
''Il y avait un numéro qui n'était pas encore terminé, qu'il changeait sans cesse. C'était difficile de le suivre. Une des danseuses a exprimé son incompréhension et il a commencé à lui crier : "Arrête de parler", à répétition, en haussant le ton. Elle s'est mise à pleurer et il lui a crié : "Vas-y, pleure !" Elle a fondu en larmes. Un des gars s'est interposé et Steve est parti fâché en plein milieu. La pire chose que tu peux faire dans ces cas-là, c'est d'intervenir, car ça veut dire que tu n'es pas du côté de Steve.''
''Il a commencé par me rabaisser verbalement tout en me faisant refaire le même mouvement encore et encore. J'étais épuisée et je n'y arrivais plus. Il a pris ma hanche et a commencé à frapper dessus à répétition à coups de poings et de doigts en criant : "Sais-tu ce que c'est qu'une hanche ? Je t'ai dit de ne pas la mettre par terre ! Tu la sens, là ?" Je ne sentais plus ma jambe. Le lendemain, lorsque je lui ai montré le bleu qu'il m'avait fait, il m'a dit : "Good !"''
Sur Facebook, celui a répliqué avec un très long message qu'on vous laisse lire:
''Chers et chères ami(e)s,
Des artistes avec qui j’ai déjà travaillé ont fait circuler des allégations de harcèlement psychologique à mon endroit. Je me dois de réagir et de défendre ma réputation car ces affirmations ne sont pas fondées. Même si ce n’est pas une journée facile, je vais bien et j’ose croire que la lumière sera fait et que les pendules seront remises à l’heure.
Ceux qui me connaissent savent que je soutiens entièrement le mouvement de dénonciation. C’est une démarche très louable, courageuse, noble et nécessaire particulièrement pour les victimes mais aussi pour créer des environnements de travail basés sur le développement positif. Et je crois que les médias jouent un rôle majeur dans son rayonnement, en autant que les allégations soient fondées. Car une fois dans les médias, avec ou sans enquête appropriées, les allégations non-fondées circulent et se transforment, injustement, en vérités.
Il semble malheureusement un peu trop facile aujourd’hui pour certaines personnes mal intentionnées de monter une histoire de toutes pièces sur la base de témoignages biaisés, anonymes dans le seul but de causer des dommages. Une fois dans les médias, les allégations non-fondées sont exagérées et se transforment, injustement, en vérités.
Il est injuste de m’accuser de violence physique pour des blessures que des danseurs se sont infligées pendant leur travail, comme cela arrive malheureusement souvent dans notre métier. Il est tout aussi injuste de sortir de son contexte l’enregistrement d’une chicane personnelle et de la diffuser comme si elle était liée à un contexte professionnel et dans le but de me dépeindre comme un être colérique. En suis-je un? Absolument pas! Je regrette cet épisode de ma vie, mais cet échange était de nature personnelle et a été diffusée hors contexte et sans nuance.
La danse est ma vie. Ceux qui me connaissent savent que ma passion pour le métier peut être intense par moments, mais jamais au point de m’acharner sur une personne dans le but de l’intimider, de la discréditer et de la blesser professionnellement. Il est possible de travailler avec de l’exigence et de la discipline, et de le faire dans le respect et le plaisir. Je crois avoir atteint cet équilibre.
Ces allégations me bouleversent autant qu’elles me surprennent. Dans toute ma carrière, je n’ai jamais eu de témoignage ou de commentaire qui aurait pu m’indiquer que j’aurais posé un acte répréhensible. Bien au contraire! Les lettres de remerciement que j’ai reçues, les contrats que j’ai obtenus et qui ont été renouvelés de même que les demandes de collaboration qu’on m’a adressées me rendent fier du chemin parcouru.
Je n’aurais pu faire tout ce parcours avec l’attitude que certaines personnes m’attribuent injustement. Au cours des dernières années, j’ai travaillé avec des centaines de danseurs, comédiens et artistes sur des projets variés autant professionnels qu’amateurs. J’ai aussi collaboré à des productions qui traitaient de l’intimidation envers les jeunes et je me suis impliqué bénévolement dans des programmes pour aider financièrement des danseurs de talent qui n’avaient pas les moyens de payer leurs études en danse.
Est-ce que j’ai déjà élevé la voix pour rétablir la discipline lors d’une répétition ? Assurément. Est-ce que j’ai déjà insisté pour obtenir un mouvement précis de la part d’un artiste ? Définitivement. Est-ce que j’ai déjà harcelé psychologiquement ou agressé verbalement quelqu’un? Jamais. Si, sans m’en rendre compte, mes paroles ont été mal reçues, je m’en excuse sincèrement.
Pour ne pas porter ombrage à la production de l’émission Révolution, j’ai accepté de me retirer de ce projet qui me tient à cœur. J’analyse présentement différentes avenues afin de rétablir la vérité. Entre temps, j’espère que vous comprendrez que je ne ferai aucun autre commentaire sur la situation.
Je pense qu’il faut éviter à tout prix de confondre fermeté et harcèlement. Et j’ai confiance que les gens sauront faire la part des choses. Je tiens d’ailleurs à remercier les nombreuses personnes qui me soutiennent et reconnaissent la qualité de mon travail.
Merci Steve''
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