Magalie Lépine-Blondeau est aussi en colère contre Sophie Prégent et le fait bien comprendre..
Partager sur Facebook"La conjointe de Charles Lafortune se fait ''ramasser'' en beauté, ces jours-ci.."
Par Nathalie Tremblay
Beaucoup de gens ont entendu l'entrevue donnée par Sophie Prégent, la présidente de l'Union des Artistes, qui a eu lieu très récemment, et plusieurs d'entre eux ont été choqués par les propos de la conjointe de Charles Lafortune. C'est qu'elle a mentionné:
''Je suis habituée de travailler avec Sylvain. Quand je n'ai plus besoin de l'entendre, c'est mon volume à moi personnel que je ferme. Il n'a jamais été déplacé avec moi, Sylvain. J'ai entièrement confiance en Sylvain. Je peux comprendre que tout le monde a pas la relation que moi j'ai avec Sylvain», dit-elle. «Sur un plateau de tournage, je n'ai aucun problème de travailler avec Sylvain. Je sais qu'il y en a aussi d'autres qui sont à l'aise avec Sylvain.[...]Moi je ne trouve pas ça normal que toutes ces affaires-là sortent dans les journaux et que ça ne se rend pas nécessairement à l'Union des artistes.''
Évidemment, elle a été vertement critiquée par plusieurs vedettes également, comme Karine Vanasse, par exemple, et c'est au tour de Magalie Lépine-Blondeau, qui partage sa vie avec Louis-José Houde, d'y aller de son opinion sur sa page Facebook:
''Ce matin, j’ai été indignée par la complaisance qu’a fait montre Mme Prégent, en entrevue à l’émission de Paul Arcand au sujet des allégations des comportements déplacés que se permettrait sur ses plateaux le réalisateur Sylvain Archambault.
Le message qui suit n’attaque en rien la personne de Mme Prégent, que je ne connais pas, mais s’adresse à la présidente de mon syndicat qui a, à mon avis, failli gravement à son rôle en ne condamnant pas avec véhémence que de tels comportements soient ainsi tolérés. Ce n’est pas en tant qu’amie ou qu’actrice qu’elle se devait de se prononcer, mais bien à titre de présidente de l’UDA. Comment, après s’être permise de nuancer les propos des victimes rapportés par la presse ce matin, peut-elle s’étonner que celles-ci préfèrent se tourner vers les médias plutôt que vers les structures mises en place par notre syndicat? Non, les médias ne pourront pas servir de tribunal populaire à tous les cas d’inconduite professionnelle. Mais quelles mesures concrètes et immédiates proposez-vous pour redonner confiance à vos membres dont l’extrême précarité d’emploi et la petitesse du milieu artistique québécois dissuadent de porter plainte contre les abus dont ils pourraient être victimes? Sont-ce ces mêmes facteurs qui l’ont empêchée d’afficher une ligne directrice claire?
Monsieur Archambault a raison, sur un plateau, “on est pas dans un bureau d’avocats”. Jamais un avocat ne sera appelé, pour son travail, à simuler un accouchement, l’orgasme, à jouer le deuil, la trahison, l’humiliation, la peine, la colère, avec tout l’abandon que cela demande, devant souvent de parfaits inconnus. Je m’attends, en tant qu’actrice, à ce qu’on accueille, en particulier mon réalisateur, avec respect, l’état de fragilité dans lequel on me demande de plonger. Je ne suis plus une actrice de 20 ans, Mme Prégent, j’en ai 35, et j’espère exercer toute ma vie ce métier sublime qu’est le mien, mais l’âge n’a rien à voir avec notre capacité à accepter l’inacceptable. À l’inverse, la maturité acquise au cours des années ne devrait-elle pas nous rendre encore plus prompts à exercer nos droits que d’autres, par le passé, auraient peut-être impunément bafoués?
J’ai, pour ma part, été appelée à me dénuder (non sans gêne, non sans inconfort et vulnérabilité) sur nombre de productions. Toujours, les réalisateurs/metteurs en scène se sont montrés dignes de ma confiance et ont traité ces scènes délicates avec le sérieux et le professionnalisme qu’elles nécessitaient. Non, madame Prégent, tel que vous sembliez le prétendre si j’en crois vos propos ce matin, le fait que Cheval Serpent dépeigne l’univers parfois glauque des bars de danseurs, ne justifie en rien que le réalisateur emprunte sur le plateau le ton grivois adopté par la série. C’est bien tout le contraire.
Tous les gens qui commettent des écarts de conduite, tous les agresseurs, tous les gens aux comportements déviants ont aussi des amis, des familles qui les aiment, des camarades de travail qui les apprécient et qui n’ont peut-être pas été témoins des actes répressibles qui leur sont reprochés; cela ne les rend pas pour autant acceptables.
Le milieu culturel, pas seulement québécois, est durement éclaboussé par les allégations d’inconduite sexuelle et d’abus de pouvoir. Ne croyez pas que ce milieu soit plus gangrené que les autres. Il est simplement, pour des raisons évidentes, plus médiatisé. Et cette mise en lumière de comportements inadmissibles et l’introspection collective qui en découle, se doit, dans un futur proche, de profiter à tout travailleur; qu’il puisse exiger de ses patrons, de son syndicat, de ses collègues, les égards et le respect auxquels il a droit.
J’ai pris, en écrivant ces mots, connaissance de la lettre de Marc-André Grondin, que j’appuie en tous points. Je joins par conséquent ma voix à la sienne. Mais dans l’enjambée de ce débat, ne perdons pas de vue, de grâce, les victimes, et les actes odieux qui ont été courageusement dénoncés.''
C'est tellement bien dit qu'on trouve difficilement à redire. Et vous? Où vous situez-vous dans ce conflit?
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